L’EVRAS : des informations complètes et pratiques pour mieux comprendre et appréhender cette thématique

Vous avez entendu parler de l’EVRAS mais vous ignorez de quoi il s’agit ? L’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) vous intéresse ? Vous vous demandez quels sont les actrices·teurs impliqué·e·s dans ce processus ? Ou encore comment les professionnel·le·s agissent sur le terrain ?

Vous êtes au bon endroit. Cette rubrique a pour but de vous informer sur ce qu’est l’EVRAS, les objectifs qu’elle poursuit, les actrices·teurs qui la mettent en place, par quels moyens et au regard de quel cadre législatif.

Qu’est-ce que l’EVRAS?

La vie relationnelle, affective et sexuelle est un point central dans l’existence de l’individu et de la collectivité, tant dans la sphère sociale que privée. Elle se construit et s’établit tout au long de la vie. Elle est le fruit de l’interaction entre de multiples facteurs (biologiques, psychologiques, historiques, politiques, sociaux, juridiques, éthiques,…) porteurs de valeurs et de préconceptions mais aussi d’inégalités. Celle-ci est dès lors au cœur de nombreux enjeux parmi lesquels l’accès à la santé sexuelle est essentiel. La santé sexuelle est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme «  un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité » [1]. Cet accès est aujourd’hui un droit, englobant la protection des droits sexuels et reproductifs, dont l’objectif est l’épanouissement des individus et la construction de sociétés égalitaires.

L’EVRAS est dès lors avant tout une éducation à la vie dans ses multiples dimensions (affective, émotionnelle, relationnelle, sociale, culturelle, biologique, sexuelle,…). Elle vise à éduquer l’enfant, la·le jeune, ou l’adulte, tant sur le plan de son développement relationnel que de son épanouissement personnel [2].

Par ailleurs, l’ensemble des expert·e·s s’accorde à dire que pour être efficace, l’EVRAS doit être dispensée de manière à la fois globale et transversale :

  • Globale : l’EVRAS doit être développée tout au long du cursus scolaire et ce dès la maternelle, en s’adaptant aux préoccupations, à l’âge et au niveau de maturité des élèves. Les thèmes à aborder dépendront donc de ces facteurs, de sorte à réellement accompagner les élèves dans leur évolution et maturation.
  • Transversale : l’EVRAS doit être prise en charge par l’ensemble des acteurs et actrices (équipe éducative de l’école, CPMS, PSE, parents, intervenant·e·s extra-scolaires, etc.) et doit être intégrée aussi bien dans les différents cours que dans les attitudes éducatives.

En raison de son rôle éducatif, l’école est en effet un lieu privilégié pour dispenser de l’EVRAS. Cet espace s’inscrit dans la sphère sociale et participe à la construction et au développement des individus. L’EVRAS s’inscrit d’ailleurs dans les missions de l’école. Mais celle-ci ne se limite pas au cadre scolaire. En effet, chacun·e a le droit d’accéder à des informations sur le vie relationnelle, affective et sexuelle à tous les stades de sa vie.

L’EVRAS, pour être menée effectivement dans le cadre scolaire et non scolaire, implique alors la mise en œuvre d’un processus de réflexion sur cette éducation au sein de chaque établissement. Ce processus se traduit par la mise en place d’actions concrètes et par l’identification de lieux-ressources tels que les Centres de Planning familial (CPF), les Centres PMS et les Services PSE. Il implique l’ensemble de la communauté scolaire, avec le soutien d’intervenant·e·s extérieur·e·s et doit être inscrit dans le projet global de l’établissement scolaire (voir infra).

L’animation EVRAS

L’EVRAS vise à aider les élèves à acquérir progressivement une maturité affective et sexuelle, composante essentielle dans la construction de l’individu et de l’éducation citoyenne. L’EVRAS se fonde sur le respect de soi et des autres, sur la tolérance, sur l’accueil des différences comme source d’enrichissement, sur l’ouverture à l’altérité et sur la construction du bien-être identitaire. Elle participe au développement de l’esprit critique des élèves afin de les aider à devenir des citoyens responsables.

Selon le protocole d’accord relatif à la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire de 2013, son élaboration et sa mise en place visent à :

  • Prévenir les grossesses non désirées ;
  • Réduire les infections sexuellement transmises, dont le virus du Sida et le virus du papillome humain notamment par l’information sur les moyens de protection ;
  • Promouvoir le libre-choix, le respect, la responsabilité envers l’autre et soi-même et l’égalité dans les relations amoureuses et les pratiques sexuelles des jeunes ;
  • Permettre aux enfants et aux jeunes de construire, parallèlement à leur développement psychoaffectif, des compétences personnelles en vie de leur permettre de poser des choix responsables ;
  • Prévenir la violence dans les relations amoureuses, et sur un plan plus général dans les relations entre filles et garçons ;
  • Déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes.

Le contenu des animations se doit donc de dépasser une vision réductrice de l’éducation à la sexualité se limitant à la réduction des risques. En ce sens, l’EVRAS doit mener les individus à « intégrer des connaissances, des compétences, des attitudes et des valeurs leur permettant de développer des relations sociales et sexuelles respectueuses, de faire des choix éclairés et d’assurer la protection de leurs droits »[3]. L’EVRAS ne peut donc se concevoir sans y intégrer l’égalité entre les sexes, la lutte contre toutes les formes de violences et les questions de genre et d’orientations sexuelles [4]. Ces impératifs se cristallisent autour de la remise en question de notre modèle de société via, notamment, la déconstruction des stéréotypes sexués [5].

Sa mise en place se centralise autour de l’organisation d’animations, majoritairement en milieu scolaire, quel que soit le type d’enseignement. De nombreux animatrices·teurs en CPF sont spécialisé·e·s sur les questions liées à l’EVRAS et interviennent dans les établissements scolaires en tant qu’actrices·teurs expert·e·s externes. Cela garantit non seulement leur neutralité mais également la qualité du contenu et des thématiques abordées.

Actuellement, ces animations sont organisées sur demande des établissements scolaires. Or, au regard des enjeux poursuivis par l’EVRAS, sa généralisation au sein de chaque établissement scolaire est essentielle.

D’autres actions sont également organisées autour de l’EVRAS : des formations, des concertations, des conférences, des colloques, des salons, des enquêtes, … avec pour objectif de placer le jeune au cœur de la démarche en l’impliquant dans le processus.

Les acteurs·trices de l’EVRAS

L’EVRAS s’adresse à tous les élèves, de la maternelle à la fin du cursus scolaire.  De nombreux actrices·teurs, scolaires et hors scolaires, œuvrent donc à sa mise en place effective. Certains d’entre elles·eux disposent de compétences et/ou d’une expertise spécifique en la matière.

Les Centres PMS et les Services PSE

En tant qu’acteurs scolaires, les Centres PMS et les Services PSE exercent un rôle essentiel d’interface entre les ressources internes et les ressources externes de l’école. En collaboration avec la·le chef·fe d’établissement, les membres de ces équipes facilitent les interventions de prévention, tant en matière d’accompagnement individuel de l’élève et/ou de ses parents qu’en matière d’animations ou d’interventions collectives. Ils jouent un rôle privilégié d’interface entre l’école et le monde extra-scolaire. Ils ont la possibilité de mobiliser, lorsque c’est nécessaire, le réseau externe des actrices·teurs non scolaires en tenant compte des rôles respectifs, des responsabilités et des métiers de chacun·e.

Ils visent à favoriser la mise en place de l’EVRAS en l’adaptant au mieux aux besoins et aux attentes des élèves, dans le cadre du projet d’établissement.

Les Centres de Planning familial 

Les Centres de Planning familial (CPF) constituent des lieux d’accueil ouverts à toute question liée à la vie sexuelle et affective. Chaque CPF a dans son équipe des animatrices·teurs en mesure d’aborder la vie affective, relationnelle et sexuelle. Elles·Ils réalisent ces animations à la demande des écoles ou d’autres associations.

En Région wallonne, conformément au décret du 23 janvier 2014 modifiant certaines dispositions du Code wallon de l’Action sociale et de la Santé relatives aux centres et aux fédérations de planning et de consultation familiale et conjugale, les CPF ont pour missions :

  • L’information, la sensibilisation et l’éducation en matière de vie affective, relationnelle et sexuelle ;
  • La promotion de la contraception et l’amélioration de son accessibilité ;
  • La prévention des grossesses non souhaitées et l’accès à l’avortement ;
  • La prévention et le dépistage des infections sexuellement transmissibles ;
  • L’aide et l’accompagnement des personnes en lien avec leur vie affective, relationnelle et sexuelle ;
  • La prévention des violences exercées au sein des couples et, le cas échéant, leur prise en charge sans préjudice des compétences des organismes intervenant en la matière ;
  • L’information au public sur les notions de droit familial ;
  • L’organisation des animations liées aux missions définies ci-avant ;
  • L’information et la sensibilisation des professionnels en lien avec la vie affective, relationnelle et sexuelle.

De par leurs missions, les CPF sont des acteurs agréés et incontournables de l’EVRAS en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les points d’appui EVRAS

Le 1er septembre 2013, dix points d’appui à la généralisation à l’EVRAS ont été créés au sein des Centres locaux de promotion de la santé (CLPS) à Bruxelles, Wavre, Liège, Huy, Verviers, Namur, Charleroi, Marloie, La Louvière et Tournai.

Cette offre de service est mise en place pour soutenir les écoles dans l’élaboration de leur projet, les outiller et faciliter, au niveau territorial, les partenariats avec les acteurs associatifs. Les points d’appui mettent à disposition des actrices·teurs scolaires et non scolaires des outils pédagogiques et méthodologiques (campagnes, promotion des formations et des animations, répertoires,…). Ils sensibilisent aussi les établissements scolaires, les Centres PMS et les Services PSE dans la mise en œuvre de l’EVRAS et soutiennent la concertation des actrices·teurs au niveau du territoire de leur ressort.

Le secteur associatif

Au-delà des CPF, certain·e·s associations disposent d’une véritable expertise en matière d’EVRAS et mettent en place toute une série d’actions visant à la généralisation effective de l’EVRAS.

Parmi celles-ci, citons :

  • La plateforme EVRAS [6], créée en 2012, qui vise à la promotion et à l’amélioration de l’EVRAS en formulant, notamment, toute une série de revendications relayées aux instances politiques (voir infra). Son objectif est d’œuvrer à la généralisation des animations EVRAS en milieu scolaire et de veiller à l’équité de tous les élèves sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Les stratégies concertées EVRAS, créées en 2018, qui visent à « mobiliser, dans un comité de pilotage intersectoriel et dans des ateliers participatifs, tou·te·s les acteur·rice·s concerné·e·s afin d’aboutir à une généralisation effective de l’EVRAS [dans l’enseignement fondamental et secondaire, ordinaire et spécialisé, en Belgique francophone], dans une visée de réduction des inégalités sociales de santé et selon les principes d’universalisme proportionné » [7].

Le cadre législatif

En Belgique, c’est via l’adoption d’un projet de décret, le 12 juillet 2012, que l’EVRAS est intégrée dans les missions de l’enseignement obligatoire (souvent appelé Décret « Missions »). Ce principe constitue un pas symbolique considérable (l’Etat reconnaît que les jeunes ont une sexualité et qu’il est important d’en parler à l’école).

Par après, un protocole d’accord, relatif à la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire a été proposé par la ministre de l’Egalité des chances de la Région Bruxelloise, Fadila Laanan. Celui-ci a été adopté en 2013 par les trois Gouvernements : la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale et la Région Wallonne.

Dans ce même cadre, 10 points d’appui « EVRAS » ont été créés au sein des CLPS (Centres locaux de Promotion de la Santé) pour faciliter les partenariats entre les écoles secondaires et les acteurs associatifs (en particulier avec les CPF et les associations de promotion de la santé). Tous les actrices·teurs concerné·e·s peuvent faire appel aux points d’appui EVRAS situés à Bruxelles, Wavre, Liège, Huy, Verviers, Namur, Charleroi, Marloie, La Louvière et Tournai (voir supra).

Toutefois, dans les faits, cela n’apporte pas de réelles solutions quant à la généralisation effective de l’EVRAS. Les professionnel·le·s sur le terrain constatent parfois une réticence de la part des établissements scolaires à organiser des animations EVRAS en leur sein. Certaines écoles n’en organisent toujours pas. Et, pour celles qui en organisent, aucune modalité d’application du décret n’a été définie. Ce qui signifie que son application est laissée à libre appréciation de chaque institution scolaire. « Quelle définition donne-t-on à l’EVRAS ? Quels sont les objectifs des animations ? Qui dispense les animations ? Comment ? A quel moment de la scolarité ? A quelle fréquence ? En quoi consistent les animations ? » Les réponses à ces questions demeurent floues.

Les élèves ne sont donc toujours pas égaux face à l’EVRAS. Certain·e·s sont mieux informé·e·s que d’autres. C’est le cas des jeunes de l’enseignement général par rapport à ceux de l’enseignement technique et professionnel. Par ailleurs, au niveau de l’organisation pratique, la diversité demeure importante, tant au niveau des contenus et des thématiques abordées, que de la nature des groupes animés (mixité, taille,…) ou de la durée et de la fréquence des animations.

La généralisation des animations EVRAS en milieu scolaire est donc toujours loin d’être atteinte. Aucun plan global autour de l’EVRAS n’a été mis en place sur l’ensemble du cursus scolaire sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est pourquoi l’EVRAS demeure un sujet de réflexion et d’action essentiel !

C’est notamment face à ces constats que plusieurs associations, dont les quatre Fédérations des Centres de Planning familial se sont regroupées en plateforme en vue de développer toute une série de réflexions et de revendications fondamentales et de les relayer aux pouvoirs politiques (voir supra – la Plateforme EVRAS).

[1] OMS, « Santé sexuelle », consulté le 03 juillet 2019, URL : https://www.who.int/topics/sexual_health/fr/

[2] Circulaire n°4550 du 10/09/2013 relative à l’EVRAS rédigée par Marie-Martine Schyns, ancienne Ministre de l’Enseignement obligatoire et de Promotion sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

[3] La plateforme EVRAS, Recommandations pour une généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire, 2019, consulté le 03 juillet 2019, URL : https://www.sofelia.be/wp-content/uploads/2019/07/Plateforme-EVRAS-Recommandations.pdf

[4] BLOC, F., PEREIRA, S., Pour une approche citoyenne et égalitaire de l’EVRAS, Etude réalisée par l’Université des femmes, 2017, consulté le 03 juillet 2019, URL : http://www.universitedesfemmes.be/se-documenter/telechargement-des-etudes-et-analyses/product/212-pour-une-approche-citoyenne-et-egalitaire-de-l-evras

[5] Ibid.

[6] Dont les associations membres sont : Amnesty, la fédération Prisme, Centre d’Action Laïque (CAL), Centre Régional du Libre Examen, CHEFF (Fédération des jeunes LGBTQI), Sofélia  (La fédé militante des Centres de Planning familial solidaires), Comité Belge Ni Putes ni Soumises, FCPC (Fédération des Centres de Planning et de Consultations), FCPPF (Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial), FLCPF (Fédération Laïque des Centres de Planning Familial), Inter-CLPS wallon (Centres locaux de promotion de la santé), Latitude Jeunes, Plateforme Prévention Sida, Université des femmes.

[7] https://www.planningfamilial.net/thematiques/evras/

Des réponses à vos questions

Vous vous posez des questions sur la mise en application de l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle? Vous souhaitez instaurer ce type d’animations dans votre école, votre institution, votre service?

Vous souhaitez en savoir plus sur les positions et les revendications de notre Fédération en matière d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle?

Les revendications de la Fédé

Ces revendications ont été développées dans le cadre de la Plateforme EVRAS dont l’objectif est de défendre collectivement – de manière intersectorielle – l’accès à l’EVRAS pour toutes et tous et sa généralisation effective en Fédération Wallonie-Bruxelles.

En 2019, en Fédération Wallonie-Bruxelles, les élèves n’ont toujours pas un accès équitable et généralisé à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). L’ensemble des actrices·teurs de l’EVRAS est confronté à plusieurs obstacles :

(1) Le manque de ressources (financières, humaines, matérielles, intellectuelles, outils…) : elles sont soit méconnues, soit ne sont pas suffisantes pour garantir la généralisation de l’EVRAS.

(2) La segmentation des politiques publiques en rapport à l’EVRAS et leur manque de soutien aux partenaires de terrain. L’EVRAS est une compétence interministérielle, ce qui alourdit le processus de décision, surtout en cas de désaccord. Par ailleurs, les budgets alloués à l’EVRAS sont dispersés et disparates et ne permettent pas aux intervenant·e·s d’assurer toutes leurs missions dans le temps.

(3) Les difficultés de certains établissements scolaires à organiser l’EVRAS et ce dès la maternelle. Ces difficultés peuvent être de différents ordres : accès inégal aux ressources, manque de temps ou de personnel, manque de compétences EVRAS dans l’équipe éducative, perception de l’EVRAS comme accessoire dans la formation scolaire, barrières culturelles ou idéologiques dans l’équipe ou chez les parents.

(4) La multiplicité des acteurs et actrices EVRAS de première ligne et les problèmes d’harmonisation, de communication et de coordination qui en découlent.

(5) La liberté laissée aux écoles d’organiser l’EVRAS et de choisir leurs opérateurs d’animation EVRAS, et par conséquent l’absence de garanties sur la qualité de ces animations.

Par conséquent, les opérateurs·rices des secteurs de promotion à la santé et de la santé, du bien-être et de la lutte contre les discriminations réunis au sein de cette Plateforme estiment nécessaire qu’une définition de l’EVRAS, de ses objectifs et des moyens de son opérationnalisation soit davantage précisée par des textes légaux, et ce conformément aux recommandations internationales.

Considérant que l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est un droit pour tou·te·s les élèves, la Plateforme demande que les futur·e·s ministres compétent·e·s en matière d’EVRAS au sein de chaque entité fédérée prennent les dispositions nécessaires afin de garantir l’égalité de l’accès à l’EVRAS au sein de tous les établissements scolaires, qu’ils ressortent de l’ordinaire ou du spécialisé, et ce pour l’ensemble des réseaux d’enseignement.

Pour ce faire, la Plateforme demande à la Fédération Wallonie-Bruxelles de :

  • Définir précisément l’EVRAS, les valeurs qui la soutiennent, les objectifs stratégiques qu’elle vise et les curriculums y afférent dans le décret «Missions» ;

  • Rédiger et d’adopter des référentiels en matière d’EVRAS s’inspirant en cela des propositions de l’OMS, de l’IPPF et de l’UNESCO ;

  • Préciser les objectifs opérationnels de l’EVRAS ;

  • Reconnaître la spécificité des animations EVRAS dans l’enseignement spécialisé et de dégager les moyens y afférents ;

  • S’assurer que chaque pouvoir organisateur inscrive l’EVRAS dans son projet pédagogique et éducatif ;

  • S’assurer que chaque école inscrive l’EVRAS dans son projet d’établissement ;

  • Doter les écoles des moyens pour désigner une personne référente EVRAS qui centralise et coordonne les activités de l’ensemble des intervenant·e·s EVRAS (équipe éducative, CPMS, PSE, centres de planning familial…) ;

  • Créer les outils de recueil de données qualitatives et quantitatives liées aux interventions EVRAS, cela afin de pouvoir piloter et évaluer sa mise en œuvre ;

  • Se donner les moyens pour piloter la mise en œuvre de la généralisation de l’EVRAS auprès des publics scolaires dans une optique d’amélioration ;

  • S’assurer que le service général de l’inspection de l’enseignement ait les compétences pour contrôler la mise en œuvre de ces référentiels EVRAS dans les écoles ;

  • Mettre les moyens en œuvre pour assurer la formation initiale et continuée en EVRAS pour les intervenant·e·s scolaires et extérieur·e·s.

La Plateforme demande également à l’ensemble des ministres compétent·es en matière d’enseignement fondamental et secondaire (ordinaire et spécialisé), d’enseignement supérieur, de jeunesse, d’égalité des chances, de petite enfance, d’action sociale, de santé et de promotion de la santé de :

  • Inscrire l’EVRAS dans leurs déclarations de politique générale et d’unir leurs efforts et leurs moyens, humains et financiers, afin de garantir l’accès, pour tou·tes les jeunes, à l’EVRAS ;

  • Définir précisément les rôles et les missions de chaque acteur et actrice de l’EVRAS, scolaire et extra-scolaire ;

  • Revoir le Protocole d’accord signé en 2013 en ce sens ;

  • Promouvoir le travail en réseau de tou·tes les intervenant·es EVRAS (scolaires et extra-scolaires) ;

  • Créer un conseil supérieur de consultation et de concertation de l’EVRAS composé d’acteurs et d’actrices issu·es du monde scolaire et extra-scolaire.

Si vous souhaitez davantage d’informations/précisions, n’hésitez pas à consulter l’ensemble des revendications de la Plateforme EVRAS.

Des ressources pour les professionnel·le·s

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