Violences et grossesse (2012)

image illustrant la campagne violences et grossesse la grossesse ne protège pas des violences entre partenaires

Introduction

La société idéalise particulièrement la période de grossesse, synonyme de bonheur et de plénitude. Mais, c’est aussi un moment de questionnements, de doutes et d’angoisses pour les futurs parents. De plus, la grossesse s’accompagne de nombreux changements : économique, familial, sexuel… Ils ont un impact sur les deux partenaires de la relation. Ces changements peuvent être source de tensions et entraîner des violences.

3 à 8% des femmes enceintes sont victimes de violences conjugales.

Ce projet a pour objectif de mettre en lumière cette problématique encore méconnue, voire niée. Cette campagne sensibilise, informe et outille les professionnel-le-s et le grand public face aux violences entre partenaires durant la grossesse. Ces violences sont peu connues et souvent sous-estimées.

Pour en savoir plus

Eloïse MALCOURANT
Eloïse MALCOURANTChargée de communication et responsable éducation permanente

La campagne

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Les violences ont des conséquences multiples sur la femme, sur le déroulement de sa grossesse et sur le développement du fœtus. Quelles sont-elles?

Sur la femme :

  • Dépression
  • Insomnie
  • Anxiété
  • Troubles alimentaires
  • Consommation d’alcool, de médicaments,
    de drogues

Sur le déroulement de la grossesse et le développement du fœtus :

  • Fausse couche
  • Accouchement avant terme
  • Décollement placentaire
  • Mort fœtale
  • Hémorragie
  • Nouveau-né en sous-poids, retard de
    croissance
  •  …

Certaines formes de violences, telles que les violences psychologiques ou verbales, sont moins visibles. Elles n’en sont pas moins dangereuses. Elles ont aussi un impact sur la santé de la femme et sur sa grossesse.

La violence n’est pas une réponse acceptable aux conflits. C’est un délit puni par la loi.

Le/la responsable de cette violence est l’auteur-e, non pas la victime. Auteur-e, victime, ami-e, collègue, famille, … parlons-en ! Les violences entre partenaires existent aussi pendant la grossesse.

Si vous souhaitez être écouté-e, informé-e, conseillé-e, épaulé-e…, différentes structures et relais sont là pour vous.

Nos revendications

La grossesse est une période d’apparition ou d’intensification des violences. Et pourtant, elle est particulièrement idéalisée par la société. En ce sens, notre Fédération défend les positions suivantes.

  • Déconstruire l’idéal de grossesse véhiculer par la société. Il est important d’informer le grand public sur les changements et les difficultés auxquels les femmes, les hommes et les couples seront confrontés durant la grossesse afin de prévenir l’émergence ou l’intensification des violences.

  • Former les acteurs de première ligne et les (futur-e-s) professionnel-le-s de la santé aux violences entre partenaires. Car, la vision idéale de la grossesse empêche les professionnel-le-s de la santé d’envisager l’hypothèse des « violences » dans leur diagnostic.

Ressources pour les professionnels et les professionnelles

Céline Orban, La grossesse : Une période à risques en matière de violences ?, analyse Soralia, 2012.

Delphine Arni, Sophie Burger, Chantal Plomb, Stéphanie Zuchello, « Violence domestique durant la grossesse : un problème de santé difficile à aborder ? », 2008.

Sophie Lacroix, Anne-Marie Offermans, « Les violences conjugales. Rôle du médecin généraliste », 2004.

Approfondir la lecture

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Pour davantage d’informations sur les violences conjugales, consultez notre dossier thématique « Violences conjugales ».

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Eloïse MALCOURANT
Eloïse MALCOURANTChargée de communication et responsable éducation permanente