En tant qu’associations féministes, les Femmes Prévoyantes Socialistes (Soralia) et Sofélia (Sofélia-Soralia) s’indignent des mesures budgétaires présentées par le gouvernement Michel. Ce budget propose des réformes qui impactent de plein fouet les malades, les pensionnés, les familles, les jeunes et les femmes. Celui-ci fustige notamment les soins de santé en souhaitant économiser 902 millions d’euros sur ces derniers. En tant qu’associations militant pour les droits des femmes, nous dénonçons et déplorons ces mesures. Les mesures que nos associations dénoncent sont les suivantes :

  • L’augmentation du coût des médicaments à charge du patient revient à pénaliser les plus démunis. Avec une telle mesure, les soins de santé coûteront plus cher soit en moyenne près de 9% en plus dans le budget annuel des familles. Or, une famille monoparentale sur trois vit sous le seuil de pauvreté et 83% d’entre elles ont à leur tête une femme. La précarité et la pauvreté sont des facteurs qui influencent fortement la santé. C’est simple, quand on a de l’argent, on mange mieux, on se soigne plus facilement, on ne reporte pas ses soins.
  • Le ticket modérateur augmenté pour les spécialistes, dont le gynécologue. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à reporter leurs soins soit 21% contre 10% pour les hommes. Pour les familles monoparentales, la proportion monte jusqu’à 30%.
  • La réduction du séjour en maternité sans en contrepartie plus de moyens pour les soins postnatals. On sait que plus le séjour en hôpital est court, plus les frais avancés sont réduits, plus l’établissement est gagnant. Faire des économies pourquoi pas ? Mais un raccourcissement du séjour ne peut se considérer que dans une société où les autorités se donnent les moyens de leur politique soit des soins postnatals à domicile très présents et professionnels auprès des mères.
  • Enfin, pour davantage responsabiliser l’employeur, le gouvernement préconise de lui faire porter 10% de l’indemnité de mutuelle en cas d’écartement des salariées enceintes. Une telle mesure ne fera que pénaliser les jeunes femmes sur le marché du travail qui n’auront que plus de mal à se faire engager.

Ces interpellations sont des interpellations politiques émises par les Soralia et la Sofélia-Soralia.