Le 25 novembre, date de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, Sofélia (Sofélia-Soralia) publie le « Petit guide illustré du respect dans la rue (ou ailleurs) ».

Le harcèlement de rue, dans les transports publics ou ailleurs, existe. Au-delà de ce constat, quelles solutions adopter ? Marre de serrer les dents, de mettre la musique à fond et de regarder vos pieds ? Plus envie de le banaliser et de faire « comme si de rien n’était » ? Ras-le-bol d’être témoin de ces situations sans savoir comment réagir ou sans oser le faire ? Où se situe la frontière entre drague et harcèlement ? Quels sont les mythes qui circulent autour de ce thème?

Le « Petit guide illustré du respect dans la rue (ou ailleurs) » propose des réponses à ces questions. Il rassemble des conseils et des stratégies efficaces glanés chez Garance Asbl, Hollaback, Stop Harcèlement de rue et autres sites internet ou Tumblr spécialisés en la matière, le tout assaisonné avec l’humour décapant des illustrations de Thomas MATHIEU, auteur du « Projet Crocodiles » et de la BD « Les Crocodiles, témoignages sur le harcèlement et le sexisme ordinaire ».

Cette brochure s’adresse aux victimes, aux témoins de harcèlement dans l’espace public et à toute personne qui s’interroge sur ses techniques de drague, sur le sexisme ordinaire, sur le respect de soi et des autres.

Cette brochure est disponible en ligne, auprès de la Soféliaet en version papier dans les Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes.

Harceler est une manière de prendre le pouvoir sur l’autre. Considérer le harcèlement dans l’espace public comme une banalité, même dans ses aspects les plus modérés, c’est accepter les autres formes de violences genrées et sexuées. Il faut donc s’y attaquer de manière transversale et continue :

  • S’interroger sur la source de ces comportements, sur le sexisme ordinaire, les injonctions imposées aux femmes « sois douce » et aux hommes « sois viril », les privilèges masculins, questionner les stéréotypes de genre qui circulent librement dans nos sociétés. Il nous semble indispensable de poser un regard critique sur le phénomène.
  • Renforcer le respect de soi et des autres (Où sont mes limites et celles des autres ?), l’empathie (Suis-je capable de me mettre à la place de ?), promouvoir la communication non violente. Il est pour cela indispensable de poursuivre la généralisation de l’Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle (EVRAS).
  • Intégrer l’analyse de genre dans l’urbanisme et repenser l’espace public pour tous les genres afin que la jouissance de l’espace public soit un droit fondamental pour tout-e-s.